Pour favoriser la réussite des élèves des Premières Nations

Par Sébastien Lacroix
Des représentants des gouvernements du Canada, du Québec et des Premières Nations étaient réunis ce matin, à l'Institution Kiuna d'Odanak, pour signer une entente tripartite visant à soutenir et améliorer la réussite scolaire des élèves issus des communautés autochtones.
Cette entente permettra notamment de favoriser la transition des élèves provenant des écoles de bande vers le réseau d'éducation provincial. L'un des principaux objectifs de l'entente est de mettre sur pied un processus aux deux systèmes éducatifs de travailler ensemble plus efficacement.
Cette entente s'inscrit dans le Plan d'action économique 2012 des Conservateurs, qui allouera 275 millions $, sur trois ans, pour appuyer l'éducation des membres des Premières nations, que ce soit par des efforts en alphabétisation ou par la construction et la rénovation d'écoles dans les réserves un peu partout au pays.
L'entente permettra notamment de mettre de l'avant des outils pédagogiques afin de favoriser la réussite scolaire des jeunes autochtones.
«Ça servira, par exemple, à concevoir un guide pédagogique dédié aux enseignants qui accueillent des élèves provenant d'une école de bande, explique le conseiller aux communications de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Éric Cardinal. C'est pour qu'ils sachent quoi faire pour encadrer ces jeunes-là, parce que l'éducation qu'ils reçoivent n'est pas la même».
«Il y aura aussi des embauches qui seront faites pour assurer une meilleure coordination entre les communautés et les commissions scolaires», ajoute Éric Cardinal.
L'entente prévoit aussi la mise en place de mesures qui tiendront compte de la diversité linguistique des élèves issus des Premières nations pour qui ni le français ni l'anglais ne sont leur langue maternelle.
«J'espère que ce partenariat aidera les élèves à prendre la place qui leur revient dans la société en générale et comme citoyen des Premières Nations», a déclaré Ghyslain Picard, chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.
«En signant ce protocole d'entente, nous exprimons clairement notre volonté de renforcer le dialogue et la cohésion au sein de nos actions en faveur des élèves des Premières Nations», a fait savoir Daniel Bernard, député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, au nom des ministres Geoffrey Kelley et Line Beauchamp.
«Une bonne éducation, c'est bon pour l'économie, a fait valoir John Duncan, le ministre fédéral des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien. En travaillant en partenariat, nous offrirons une éducation de qualité à ces jeunes pour leur ouvrir les portes vers un avenir meilleur».
Encore du travail à faireEn plus d'Odanak et de Wôlinak, il y a aussi les réserves d'Opitciwan et de Wemontaci, en Haute-Mauricie, qui ont signé l'entente. Kitcisakik, Lac-Simon et Pikogan, en Abitibi, ainsi que Manawan, dans Lanaudière, Listuguj, en Gaspésie, et Wendake, dans la région de Québec, sont les autres signataires.
Même s'il n'y a pas de frais qui sont liés à l'entente, il n'y a que de 10 des 43 communautés des Premières Nations au Québec qui ont adhéré à cette entente tripartite qui s'inscrit dans le Programme des partenariats en éducation du gouvernement fédéral.
«Nous espérons en avoir plus dans l'avenir, a déclaré Ghyslain Picard, chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. Il y a une grande diversité et différents besoins selon les communautés. Chacune a ses raisons, que ce soit parce qu'ils n'ont pas d'écoles ou qu'ils n'y voient pas l'intérêt».
L'entente comporte d'ailleurs une clause optionnelle d'adhésion pour la participation ultérieure d'autres Premières Nations. «C'est une adhésion volontaire, indique Éric Cardinal. Tout ce à quoi ça engage, c'est de collaborer en tant que partenaires».
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