Un bilan contrasté pour le député Sylvain Simard (AVEC VIDÉO)
L’heure était au bilan pour le député de Richelieu à l’Assemblée nationale, Sylvain Simard, qui a dressé hier (19 juin) un sombre portrait du gouvernement Charest et de sa gestion de la crise étudiante, alors qu’il s’est réjoui de l’aboutissement de différents dossiers dans son comté.
Selon lui, la crise actuelle que vit le Québec en est une d’éthique et de confiance à l’égard du gouvernement et il faut rapidement des élections. « Après neuf ans, on peut quand même admettre qu’ils ne sont plus capables de gérer quoi que ce soit. Les gens ont perdu confiance pas seulement envers le Parti libéral, mais envers la politique en général. »
Il a mentionné que la diffusion de la stratégie électorale des libéraux dans un PowerPoint rendu public démontre que Jean Charest n’a jamais voulu trouver de solutions. « Le Parti libéral veut représenter la paix et l’ordre devant une crise qu’il a lui-même créée ». Le député a par ailleurs réitéré sa position : « Je suis pour une indexation des frais de scolarité et je ne m’en suis jamais caché ». Une position qu’il considère réaliste et qui assurerait une participation équitable des étudiants.
M. Simard a rappelé au passage que le gouvernement actuel a mis trois ans à se décider avant de faire une commission d’enquête sur la construction, « qu’il avait peur des résultats. » Quant au Plan Nord, il affirme que le gouvernement n’a jamais exigé d’obligation de transformation au Québec, une perte considérable selon lui : « À Sorel-Tracy, on sait ce qu’est la transformation. Ce n’est pas la mine de Havre St-Pierre qui est une richesse pour le Québec, c’est la transformation à Sorel-Tracy du fer et du titane. La transformation devrait être l’obsession d’un gouvernement qui veut exploiter les richesses naturelles. »
Il a aussi ajouté qu’à son avis, les plus grands désastres du gouvernement Charest sont les reculs face au fédéral et l’incapacité de défendre le Québec sur des sujets majeurs : jeunes contrevenants, contrôle des armes à feu, l’environnement, etc. « Il est en train de bafouer toutes les valeurs qui sont celles de la société québécoise. »
Quant à l’idée qui circule de former un « Front uni » – rassemblant le Parti québécois, Québec solidaire, Option nationale et les députés indépendants –, elle n’emballe pas le député. « Je pense que l’unité est le Parti québécois. On ne peut pas espérer gouverner le Québec aux extrêmes. L’élection dans Argenteuil montre très bien que les chances de l’emporter aux prochaines élections sont très fortes », a-t-il poursuivi.
De bonnes nouvelles pour la région
Si pour le député, la dernière session parlementaire fut catastrophique, il a souligné que les choses se sont mises à avancer dans la région, notamment avec l’acquisition du quai no 2 et le dossier de la prison qui se développe tel que prévu. Quant à l’octroi d’une subvention de plus de 5 M$ pour la salle Georges-Codling, il s’est montré inquiet quant à l’aboutissement du projet : « J’espère que les Sorelois ne laisseront pas passer ces millions. C’est une chance inouïe. Je sais que certaines personnes pensent qu’une municipalité est faite uniquement pour des trottoirs et des aqueducs. C’est faux. Quiconque est allé deux minutes dans la salle Georges-Codling sait très bien qu’on ne peut pas laisser les choses comme ça. »
Enfin, il a tenu à manifester sa fierté en ce qui a trait à la construction de la nouvelle usine d’Alstom, laquelle devrait entrainer beaucoup de sous-traitance et d’emplois dans la région et « consolider le pôle Alstom ».
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