Louis Plamondon dénonce le budget

Par Sébastien Lacroix
Loin de corriger les problèmes, le budget fédéral 2013 viendra les aggraver, dénonce le député de Bas-Richelieu–Nicolet-Bécancour, Louis Plamondon, qui croit que le Québec, les régions et les citoyens sont les grands perdants de cet exercice.
Le bloquiste estime que depuis que les conservateurs sont majoritaires à Ottawa, pas une semaine ne passe sans que les citoyens dénotent les effets pervers des coupes budgétaires du gouvernement.
« À l’exception de nouveaux investissements trop timides au chapitre des infrastructures et du logement social, rien dans le budget 2013 ne permettra de réparer les dégâts causés par les réformes idéologiques et unilatérales du gouvernement fédéral », a-t-il dit à la suite du dépôt du budget fédéral.
Selon lui, ce sont le Québec, les régions et les citoyens qui sont les grands perdants du budget Flaherty. « Non seulement le gouvernement fédéral s’acharne-t-il à passer les services et les programmes destinés aux citoyens à la tronçonneuse, mais en plus, il persiste à refiler au Québec la facture de ses décisions idéologiques impopulaires. »
Retour du déséquilibre fiscal
La confirmation qu’Ottawa imposera au Québec de nouvelles ententes sur la péréquation, sur les transferts en santé et pour les programmes sociaux, et retira les sommes dévolues à la formation de la main-d'œuvre remises à la province, a choqué le député. « Le budget 2013 aura des conséquences négatives très importantes sur les finances du Québec. C’est, ni plus ni moins, qu’une insulte lancée au Québec », a clamé M. Plamondon.
« Pour atteindre le déficit zéro, les conservateurs, comme les libéraux avant eux, pellètent leur déficit dans la cour du Québec. Avec le budget 2013, c’est le retour par la grande porte du déséquilibre fiscal », a prévenu le député bloquiste.
Une attitude conflictuelle
En plus de priver le gouvernement québécois de l’argent nécessaire pour maintenir la qualité des soins de santé et de l’éducation, le budget 2013 renoue avec l’approche centralisatrice qui a toujours caractérisé le gouvernement fédéral, s’insurge M. Plamondon. « La volonté fortement réaffirmée de s’ingérer dans la réglementation des valeurs mobilières même s’il n’a pas l’accord du Québec en est l’exemple flagrant. »
De même, alors qu’il s’agit de transferts dans les compétences exclusives du Québec, le gouvernement annonce que, désormais, les ententes sur le logement social et sur les infrastructures comprendront des conditions particulières – comme le recours aux apprentis – qui, selon lui, vont complexifier encore et encore l’administration de ces programmes.
« Pour un gouvernement qui dit respecter les compétences du Québec, c’est hautement cynique. Voilà un autre dossier où Ottawa cherche à utiliser son pseudo pouvoir de dépenser pour bousiller des programmes offerts par le gouvernement du Québec. Il s’agit d’un affront clair à l’Assemblée nationale. »
Les régions et les citoyens écopent
Louis Plamondon dénonce aussi le fait que les aînés, les chômeurs et les familles à faible revenu porteront le plus gros fardeau de la lutte au déficit, et ce, même si quelques efforts sont annoncés au chapitre des échappatoires fiscales.
« Le Bloc québécois espérait que le gouvernement conservateur ait porté attention aux conséquences dramatiques de ses réformes de l'assurance-emploi et du régime de pension, et de ses coupes dans les services en région, dans le développement économique, dans les activités scientifiques ou encore dans le logement social. Nous avions espoir qu’il change de cap, mais le gouvernement maintient la ligne dure et il se moque des conséquences sur les familles québécoises », a conclu Louis Plamondon.
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