Des effets néfastes sur le développement

Par Sébastien Lacroix
Alors que plusieurs de nos villages tentent de contrer l’exode et d’attirer de nouvelles familles, une orientation gouvernementale vient sérieusement compromettre leur développement au profit de celui du grand Montréal.
C’est pourquoi quatre MRC, soit celles du Haut-Richelieu, des Jardins-de-Napierville, des Maskoutains et de Pierre-De Saurel, ont formé une alliance pour s’exclure de cette orientation qui a des effets néfastes sur le développement de ces quatre régions.
Ici, déjà trois projets ont dû être modifiés ou carrément bloqués.
C’est le cas du projet Destination Saint-David , un projet de développement résidentiel financé par le Pacte rural. La parcelle de terre ciblée se trouvait dans un secteur partiellement boisé, près de l’école et de l’aréna, dans une rue peu passante. Le projet a dû être modifié et les terrains se trouvent maintenant sur la rue Principale.
Un nouveau concept résidentiel sur les terrains situés à l’intérieur du Club de golf Continental, à Sainte-Victoire-de-Sorel, a dû être abandonné parce qu’il ne répond pas aux attentes de cette orientation qui vise à limiter l’étalement urbain.
À Sainte-Anne-de-Sorel, la transformation de l’ancien magasin général en une habitation de trois logements ne pourra pas non plus se réaliser en raison des attentes du gouvernement qui ont alourdis la procédure de modification des règlements d’urbanisme.
Déjà que certaines municipalités affichent des indices de développement négatif – dont deux sont même reconnues comme étant dévitalisées - plusieurs villages ne peuvent pas augmenter leur périmètre d’urbanisation tant qu’il y a de l’espace disponible ailleurs sur le territoire de la MRC.
Le ministre démontre une ouverture
Les préfets et les directeurs généraux des quatre MRC ont rencontré le ministre Sylvain Gaudrault pour lui présenter les principaux arguments justifiant leur position.
Ils ont clairement fait valoir que l’orientation 10 étouffera le développement de leur MRC et empêchera de prévoir une occupation dynamique de leurs territoires. Ils lui ont également fait comprendre qu’ils ont toujours montré un grand respect de la zone agricole dans la gestion de leur territoire, limitant leur expansion et l’étalement urbain.
S’il a insisté sur le fait que l’orientation 10 est là pour rester, le ministre Gaudrault a tout de même démontré une ouverture.
Au terme de la rencontre, il a été convenu de créer un comité de travail formé de quatre directeurs généraux et de proches collaborateurs du ministre pour explorer les différents assouplissements qui pourraient être envisagés afin de minimiser les impacts.
Les travaux du comité débuteront dès le mois d’août. Un échéancier de six mois a été défini pour rendre des recommandations au ministre.
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