Réjean Dauplaise avait encore le feu sacré

Par Sébastien Lacroix
C’est à contrecœur que Réjean Dauplaise a quitté l’hôtel de ville de Sorel-Tracy, lui qui aurait aimé avoir un autre mandat de quatre ans pour compléter quelques projets déjà en cours.
Même que si c’était à refaire, il aurait tenté de pousser pour que les choses avancent. « Il y a des affaires que j’aurais faites autrement. Je n’ai pas été assez sévère. Ce n’aurait pas été le même régime. J’aurais fait en sorte que ça aille plus vite, assure-t-il. Assez souvent, on étudie la situation durant le premier mandat et on voit plus comment ça va dans le deuxième. »
Malheureusement pour lui, le sort en a décidé autrement. L’électorat a confié la mairie à Serge Péloquin avec une écrasante majorité. Tout de même, celui qui aura été maire de Sorel-Tracy de 2009 à 2013 est fier de ce qu’il a accompli.
Particulièrement le travail fait pour préparer l’avenir de la municipalité. Du nombre, il mentionne les deux millions de pieds carrés que la Ville a acquis pour les besoins futurs en terme de développement industriel et la caution pour le bâtiment d’Alstom, qui servira à construire les voitures du métro de Montréal.
Réjean Dauplaise souligne aussi les efforts consentis sur le plan des infrastructures, des investissements qui ne sont pas toujours payants politiquement, mais qui étaient nécessaires.
« Il n’y a plus d’eau rouillée dans les ''terres d’en haut''. Le réseau des rues Dupré et Goupil a aussi été refait à neuf, note-t-il. Il faut mettre de l’argent sur les infrastructures pour qu’il y ait des gens qui viennent s’établir. Si on ne les fait pas pour baisser la dette, on va se retrouver dans quelques années à devoir payer plus cher pour les faire. »
À la MRC, il est fier d’avoir donné son appui au parc éolien Pierre-De Saurel, un projet qui n’aurait pas pu se réaliser sans l’accord du maire de Sorel-Tracy. « J’y crois beaucoup. Il n’y a pas un endroit où ça ne fonctionne pas. »
Parmi les dossiers en cours, il y a la capitainerie qu’il aurait aimé terminer, un projet qui devra avoir l’approbation du prochain conseil. « Ils vont peut-être annuler la partie restaurant, parce que M. Péloquin a toujours voulu qu’il y en ait un près du quai numéro 2 », souligne le maire sortant.
Un autre projet qu’il aurait voulu réaliser, c’est le prolongement de la passerelle à partir du monastère des pères franciscains jusqu’à la capitainerie. « On n’avait pas d’argent pour ça. On parle de 3 à 5 millions », indique Réjean Dauplaise.
S’il a un conseil à donner à son successeur, c’est de s’entourer de conseillers en qui il peut avoir confiance, lui qui a dû composer avec plusieurs personnes qui voulaient sa chaise.
M. Dauplaise lui suggère également de travailler de concert avec les fonctionnaires. « Il n’a pas intérêt à les mettre de côté, dit-il. Ce sont eux qui font marcher la ''boîte''. »
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