Appel à l'unification des forces souverainistes

Par Sébastien Lacroix
De passage à nos bureaux, le candidat du Parti Québécois, Jean-René Dubois, et son nouvel allié Jean-Paul Touchette sont revenus sur ce qui est au cœur du débat depuis le début de la campagne électorale : le spectre d'un prochain référendum.
Tout comme la chef Pauline Marois qui ne s'est pas engagée à le tenir au cours des quatre prochaines années, ils estiment qu'il aura lieu lorsque «les Québécois seront prêts».
«Le discours n'a pas changé», assure le candidat. «On s'engage à un Livre Blanc, qui est pédagogique. On demande à tous : l'avenir du Québec vous la voyez comment? Une province à l'intérieur du Canada ou un Québec indépendant, maître de sa prospérité, de ses impôts, de ses choix et de ses valeurs. Suite à ça, c'est là qu'on verra le contexte et s'il est utile d'avoir un référendum ou ne pas en avoir.»
Jean-René Dubois estime qu'il n'y a que les Libéraux qui parlent de référendum dans cette campagne. «Ce que je sens sur le terrain, c'est que les gens n'ont pas peur d'un référendum, mais d'un gouvernement libéral, ajoute Jean-René Dubois. On choisit le gouvernement qui sera le meilleur le 7 avril.»
«Je maintiens que c'est le PQ. On a passé une loi sur l'intégrité pour éliminer corruption, collusion et autres. On parle d'identité avec la charte des valeurs et on pourrait parler du projet de loi Mourir dans la dignité qui n'a pas passé. Sinon, c'est la même équipe, même plan que Charest, même libéraux. Il faut se mobiliser ensemble pour éviter qu'ils reviennent au pouvoir.»
Préparer la souveraineté
«Ça se prépare ça. Quand Parizeau en a fait un, il a passé un an à le préparer», raconte Jean-Paul Touchette, l'ancien attaché politique de Michel Morin et de Jean-Martin Aussant
Souverainiste de la première heure, Jean-Paul Touchette en appelle d'ailleurs à l'unification des forces souverainistes. C'est pourquoi celui qui avait quitté le PQ pour militer au sein d'Option Nationale lors de la dernière campagne électorale vient de réintégrer les rangs péquistes.
«Il faut se remettre dans le contexte. Jean-Martin avait un certain charisme et il se disait qu'en fondant un parti on parlerait plus de souveraineté. Ça peut-être aiguillonner le PQ.», explique Jean-Paul Touchette.
«Les fédéralistes sont en train de s'unir, tandis que nous sommes trois partis souverainistes. On ne pourrait pas faire un dénominateur commun et se donner un gouvernement majoritairement souverainiste. Après ça on verra. Il faut s'appartenir avant de décider de la couleur des murs.»
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