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Les députés péquistes de la Montérégie affirment que le développement des CPE de la région y est par tous les moyens bloqué

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11 juin 2018
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Par Salle des nouvelles

Les députés du Parti Québécois des circonscriptions de Taillon, Verchères et Richelieu ont accusé, hier, le gouvernement libéral de prendre tous les moyens pour bloquer le développement des CPE.

Diane Lamarre, Stéphane Bergeron et Sylvain Rochon ont tour à tour cité des projets précis, retardés ou carrément abandonnés, chez eux. Des représentantes de centres de la petite enfance qui les accompagnaient ont décrit comme une véritable course à obstacles le parcours systématiquement imposé par la Direction régionale du ministère de la famille.     

« Nous sommes en présence de femmes courageuses, qui prennent le risque d’une sortie publique pour que les choses bougent enfin, a déclaré le président du caucus, Stéphane Bergeron. Certaines d'entre elles se sont vus octroyer de nouvelles places par le gouvernement de Pauline Marois et les installations ne sont toujours pas sorties de terre plus de quatre ans plus tard. Je pense notamment au CPE Petit-à-Petit de Contrecoeur, qui ne parvient pas à créer les places qui lui ont été octroyées, en raison de tracasseries qui ne cessent de se multiplier. »

« Il est temps de rendre public les obstacles à répétition imposés, chez moi, à la construction du CPE L’Attrait Mignon dans un secteur parmi les plus défavorisés du Québec, renchérit Diane Lamarre. Plus de 700 enfants attendent 80 places. Des enfants qui vivent dans la pauvreté et la misère. Comment expliquer autant de résistance devant des besoins aussi criants ! »

« Je suis heureuse, réagit Claudia Beaudin, directrice générale du CPE, que quelqu’un se lève enfin pour les enfants de Longueuil vivant en milieu défavorisé. Je sais que, se faisant continuellement mettre des bâtons dans les roues, certains de mes collègues ont abandonné. Mais abandonner, c’est abdiquer et je ne peux abdiquer pour les enfants et les familles d’ici. J’attends des places depuis 2012. Aujourd’hui, les enfants de la cohorte de 2012 sont en 2e année ! Il faut comprendre que la préparation à la réussite scolaire commence bien avant l’âge de quatre ans. Certains de mes petits gradués ne marchaient même pas lorsqu’ils sont entrés ici et je suis fière de dire qu’ils sont maintenant prêts pour l’école, sur la même ligne de départ que tous les autres », s’exclame Claudia Beaudin, ulcérée que 12 projets de garderies privées soient passés devant le sien.

« Nous voulons le meilleur pour nos enfants et le meilleur, affirme Sylvain Rochon, études en mains, c’est dans les CPE qu’on le trouve. Beaucoup trop d’enfants en sont privés aux quatre coins de Richelieu. Ceux de Saint-Roch-de-Richelieu auraient pu avoir la chance de fréquenter un CPE si cette chance n’avait pas été sabotée par des exigences financières démesurées. Une installation moderne de 60 places aurait également pu voir le jour à Sorel-Tracy. Sans moyens suffisants, le CPE a repoussé le projet. »

« Il y a, pour notre part, au CPE La Maison Bleue de Varennes, plus de quatre ans que nous attendons la simple autorisation de relocaliser notre installation et nous sommes, encore aujourd’hui, presque au même point, ajoute Line Portelance, sa directrice générale. Ça ne coûterait pourtant pas un sou au ministère de la Famille, puisque nous avons ce qu’il faut dans nos coffres pour assumer l’entièreté des frais reliés au déménagement. On attend malgré tout et on compose avec des délais et des requêtes discutables venant de la direction régionale. »

« Le ministère de la Famille a le devoir de s'assurer d'un service équitable à travers toutes les régions du Québec. Or, il appert que des dossiers analogues, qui cheminent sans encombre ailleurs au Québec, rencontrent sans cesse d’innombrables obstacles, ici, en Montérégie. On voudrait décourager les CPE et les mener à la fermeture qu’on ne procéderait pas autrement ! Pendant ce temps, c’est l’abondance et des procédures fluides pour les garderies privées. La direction régionale aurait-elle un parti-pris idéologique en faveur du privé et au détriment des centres de la petite enfance ? Le jupon dépasse et il est temps que ça cesse ! », de conclure Stéphane Bergeron.

Rappelons que le caucus des députés du Parti Québécois en Montérégie est composé de mesdames Catherine Fournier et Diane Lamarre, respectivement députées de Marie-Victorin et Taillon, et de messieurs Stéphane Bergeron, Sylvain Rochon, Alain Therrien et Dave Turcotte, députés de Verchères, Richelieu, Sanguinet et Saint-Jean.  En font également partie, madame Cathy Lepage, candidate du Parti Québécois dans La Prairie, ainsi que messieurs Nicolas Dionne, Cédric Gagnon-Ducharme et Christian Picard, candidats dans Iberville, Borduas et Chambly.                    

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