Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Décret ministériel

Demande à la Cour d'appel de suspendre l'interdiction des lieux de prière à l'école

durée 08h00
25 juillet 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Une organisation musulmane et un groupe de défense des libertés civiles tentent de demander à la Cour d'appel du Québec d'infirmer la décision de première instance de maintenir l'interdiction de tout espace pour prier dans les écoles publiques.

L'Association canadienne des libertés civiles et le Conseil national des musulmans canadiens, qui contestent cette directive ministérielle, espèrent au moins obtenir la suspension de l'interdiction jusqu'à ce que l'affaire soit entendue sur le fond.

Mais en juin dernier, le juge Lukasz Granosik, de la Cour supérieure du Québec, a refusé de suspendre l'interdiction par le biais d'une injonction interlocutoire provisoire. Il a estimé que les deux organismes n'avaient pas prouvé qu'il était «urgent» de suspendre le décret du gouvernement du Québec en attendant que l'affaire soit entendue sur le fond par un tribunal.

Olga Redko, qui représente l'Association canadienne des libertés civiles et le Conseil national des musulmans canadiens, a déclaré lundi en Cour d'appel à Montréal que la décision de première instance n'avait pas correctement pris en compte le «préjudice irréparable» qui serait causé aux élèves musulmans et le caractère urgent de la situation.

L'avocate du gouvernement, Isabelle Brunet, soutient de son côté que le juge Granosik a bien appliqué la loi et que la demande d'appel a peu de chance de réussir.

Stephen Brown, PDG du Conseil national des musulmans canadiens, affirme que cette contestation judiciaire est importante, car il s'agit pour les gens d'avoir la liberté de prier quand et comme ils le veulent.

Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, invoquant la Loi sur la laïcité de l'État, a interdit en avril aux écoles publiques du Québec de mettre à la disposition des élèves des espaces de prière. 

M. Drainville avait ajouté que les élèves seraient toujours autorisés à prier discrètement et en silence à l'école. Les deux organismes ont toutefois souligné que les prières musulmanes nécessitent une «action physique».

La requête en injonction a été déposée au nom d'un élève musulman de 16 ans d'une école secondaire de la région de Montréal qui avait obtenu un endroit pour prier pendant l'heure du dîner, mais qui a perdu ce site après l'entrée en vigueur du décret ministériel d'avril.

La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 15h00

Québec et la FIQ signent la nouvelle convention collective

La FIQ vient finalement de signer sa nouvelle convention collective avec le gouvernement du Québec, bouclant ainsi la boucle de cette longue négociation. La nouvelle convention collective entrera donc en vigueur le 15 décembre. La précédente convention était échue depuis le 31 mars 2023. Les augmentations salariales qui ont été négociées ...

4 décembre 2024

Négociations du secteur public: Québec veut changer les règles

Le gouvernement Legault veut jeter à la poubelle le mode de négociation avec les syndicats du secteur public. Dans le cadre très formel de la déclaration ministérielle avant la période de questions, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a annoncé le dépôt ultérieur d'un projet de loi pour changer les règles. Actuellement, les ...

3 décembre 2024

Menaces de Donald Trump: François Bonnardel veut resserrer la sécurité à la frontière

Les menaces de Donald Trump pèsent lourd au nord de la frontière alors que le ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, a donné l’impression, mardi, d’un homme qui ne voulait pas déplaire à son puissant voisin du Sud à l’issue d’une rencontre avec les autorités policières et frontalières, tant canadiennes qu’américaines. Le ...