Cancer du sein: des ressources pour vous aider

Par Sébastien Lacroix
Que ce soit avant, pendant ou après le traitement, plusieurs ressources existent dans la région pour soutenir les personnes pendant leur combat contre le cancer du sein, que ce soit sur le plan médical, psychologique, financier ou autre.
D’abord, la clinique de radiologie de Sorel-Tracy procède à une centaine de mammographies par semaine dans ses bureaux du boulevard des Érables. Le personnel examine les femmes de 50 à 69 ans qui sont éligibles au programme d’examen systématique aux deux ans, en plus des personnes qui lui sont référées par des médecins.
Toujours en amont du diagnostic, il y a aussi le volet prévention qui est assuré par Martine Anger du CLSC. Elle se rend dans les endroits où se regroupent les femmes pour les sensibiliser à l’importance du dépistage.
Lorsque le diagnostic du médecin est tombé, les personnes affligées doivent faire face à une période d’attente avant d’être hospitalisées. L’Agence de Santé et de Services Sociaux de la Montérégie leur offre une ligne téléphonique sans frais (1-888-845-SEIN) qui leur donne des informations complémentaires.
Ils peuvent également contacter Louise Charron, l’infirmière pivot en oncologie du Centre de Santé et des Services Sociaux (CSSS) Pierre-De Saurel. Celle-ci pourra leur donner de l’information sur ce qui s’en vient comme traitement, que ce soit la radiothérapie, la chimiothérapie, etc.
Pour avoir de l’aide pendant le traitement, il y a la représentante locale de la Société canadienne du cancer, Denise L’Étoile, que l'on peut joindre au Centre d’action bénévole au (450) 743-4310. Celle-ci donne de l’information quant à l’éligibilité des personnes et les critères à remplir pour avoir droit à un support financier afin de couvrir les différents frais, dont ceux liés à la médication. Moyennant une minime rétribution, elle offre aussi un beau choix d’une vingtaine de perruques pour pallier à la perte de cheveux. Du transport vers les différents services à Montréal et Trois-Rivières est aussi coordonné, moyennant des frais.
Le CSSS Pierre-De Saurel offre différents services pour soutenir les patients en oncologie. Une travailleuse sociale offre du soutien psychosocial à raison de deux jours par semaine pour les gens qui font de l’anxiété ou qui ont du mal à s’adapter à la maladie. Une nutritionniste est aussi présente une journée par semaine pour faire une liste d’aliments à manger ou non selon les nouveaux besoins causés par la maladie.
« Les statistiques que nous avons ne donnent pas l’ampleur du phénomène dans la région parce qu’il ne prend en compte que ceux qui sont traités ici, mentionne Louise Charron. Il ne comptabilise pas ceux qui vont se faire traiter à l’extérieur ou ceux qui viennent ici pour une partie de leur traitement, mais qui le complète à l’extérieur.»
Les personnes atteintes d’un cancer du sein sont aussi suivies par une physiothérapeute pour s’assurer de la mobilité de leur bras durant et après leur traitement. « Le lymphoedème est une conséquence de l’enlèvement de la tumeur et des ganglions sous les aisselles, explique Louise Charron, infirmière pivot en oncologie. Il y a une personne à Sorel qui peut faire des massages lorsque ce n’est pas trop prononcé. S’il y a des complications, il faut aller à St-Hubert pour recevoir des traitements avec des bandages compressifs ».
Pas encore de données fiables
Il n’est pas encore possible d’avoir de statistiques fiables en ce qui concerne le nombre de personnes atteintes du cancer du sein dans la région. « Les statistiques que nous avons ne donnent pas l’ampleur du phénomène dans la région parce qu’il ne prend en compte que ceux qui sont traités ici, mentionne Louise Charron. Il ne comptabilise pas ceux qui vont se faire traiter à l’extérieur ou ceux qui viennent ici pour une partie de leur traitement, mais qui le complète à l’extérieur ».
« Des données plus précises seront dorénavant disponibles avec la mise en place d’un Registre des tumeurs qu’a commencé à mettre en place le gouvernement en avril dernier. Ce sera plus fiable et plus sérieux », ajoute l’infirmière pivot en oncologie.
« Nous sommes tout de même en mesure de constater que le cancer du sein se maintien d’année en année. Il y a encore trop de femmes qui nous arrivent avec des masses majeures parce qu’elles ont attendu trop d’années avant de consulter, mentionne-t-elle. C’est important d’aller consulter dès qu’on a des inquiétudes, quelques soit notre âge, parce que le plus tôt c’est diagnostiqué, plus on a de chances de s’en sortir ».
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