Baie Lavallière : les agriculteurs ne décolèrent pas

Par Sébastien Lacroix
Malgré le creusage d’urgence effectué l’automne dernier, les problèmes d’inondations dans les champs et les boisés des producteurs agricoles de la Baie Lavallière ne sont toujours pas réglés.
Même si les terres s’égouttent un peu plus rapidement, le nœud du problème vient du fait que la rivière du Pot-au-Beurre, qui reçoit près de 80 % des eaux, n’a pas été creusée depuis une trentaine d’années.
Étant victime d’une importante sédimentation, elle retient l’eau et occasionne des refoulements. Comme le relief de cette région est très plat, la moindre variation de niveau de l’eau peut occasionner une inondation sur une longue distance.
Ils continuent de faire des pressions auprès de la MRC de Pierre-De Saurel, qui est responsable du creusage des cours d’eau, afin que les travaux puissent débuter dès le mois d’août prochain, eux qui en ont fait la demande en 2009.
Les agriculteurs, qui sont victimes de la situation, ne décolèrent toujours pas, eux qui perdent une partie de leurs récoltes, des hectares de terres cultivables ou encore un nombre incalculable d’arbres nobles, dont des milliers d’érables dans les sucreries.
«Des avis de dommages et des réclamations ont été acheminés à la MRC, assure Georges Dutil, un producteur impliqué dans le dossier depuis quelques années. Étant donné que la situation perdure depuis bientôt 10 ans, certains agriculteurs ne sont même plus assurables… »
Pour agrandir le milieu humide?Certains commencent même à se demander si la MRC ne le fait pas exprès pour laisser aller la situation de façon à augmenter la superficie des milieux humides dans la Baie Lavallière.
«C’est l’impression que ça laisse, dénonce Georges Dutil, un producteur impliqué dans le dossier depuis quelques années. Pourquoi attendraient-ils pour le faire, sinon? Il n’y aucune raison logique pour laisser des terres agricoles se faire inonder et autant d’arbres mourir chaque année ».
«Il y a quelques années, le gouvernement avait annoncé de l’argent pour agrandir les milieux humides, raconte-t-il. En ont-ils reçu par en arrière pour laisser le milieu humide prendre de l’expansion? C’est une question à poser ».
Nous avons tenté de joindre le directeur général de la MRC de Pierre-De Saurel à quelques reprises au cours des dernières semaines pour avoir son point de vue. Au moment de mettre sous presse, on ne nous avait toujours pas rappelés.
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