La MRC de Pierre-De Saurel a confirmé les informations qui ont coulé dans les médias concernant l’identité du promoteur privé derrière le projet d’implanter huit autres éoliennes à proximité des 12 déjà prévus dans le parc éolien Pierre-De Saurel.

Tel que l’on peut l’apprendre dans le Registre des lobbyistes du gouvernement du Québec, il s’agit de la firme Kahnawàke Sustainable Energie (KSE).

« Nous voulions taire son nom par respect pour lui et surtout parce qu’il s’agit d’une relation d’affaires entre deux promoteurs que sont KSE et la MRC. Ce n’est pas pour cacher des choses à la population, ce n’est qu’une question de stratégie de négociation », explique le préfet de la MRC, Gilles Salvas, qui avait refusé de prendre les questions et les commentaires à ce sujet lors de la dernière assemblée du conseil des maires.

KSE est cette firme qui avait tenté d’implanter le même projet de huit éoliennes de trois mégawatts chacune sur le territoire de Saint-Cyprien-de-Napierville, dans le sud de la Montérégie. Le projet devait entrer en fonction en décembre 2013, mais a avorté devant la vive opposition des citoyens, mais aussi des élus puisque les autochtones avaient passé outre les autorités municipales.

Pour le moment, les discussions sont encore préliminaires, puisqu’une seule rencontre a eu lieu entre les représentants de cette firme qui a le mandat d’implanter des projets à l’extérieur du territoire mohawk.

« Nous n’avons pas encore convenu d’une prochaine rencontre, assure M. Salvas. Présentement, on regarde les effets positifs et négatifs d’installer un autre parc éolien à côté du nôtre pour savoir si ça vaut la peine de continuer. Parce que nous ne voulons pas non plus nuire à notre propre projet en amenant une image négative. »

Les maires devront se prononcer sous peu pour savoir si les pourparlers avec la firme KSE se poursuivront. « Nous sommes en train de procéder à des vérifications qui se font surtout sur le plan technique », ajoute le directeur général de la MRC de Pierre-De Saurel, Denis Boisvert.

Ce dernier tient aussi à préciser que la firme en question ne les a pas approchés pour avoir des intérêts dans le projet de parc éolien Pierre-De Saurel, mais bien pour implanter un autre parc, qui soit indépendant, et pour lequel la MRC n’engage aucune dépense, ni aucune responsabilité.

Aux dires de la MRC, c’est l’acceptabilité sociale du projet de parc éolien Pierre-De Saurel qui intéresse KSE. « On croit que notre projet est bien accueilli et c’est peut-être ça qui les a attirés, estime Denis Boisvert. C’est du moins ce qu’ils nous ont fait comprendre à travers les branches. »

Rappelons que le projet de 12 éoliennes, dont cinq à Yamaska, quatre à Saint-Robert et trois à Saint-Aimé, doit entrer en fonction en 2015. D’ici là, la MRC de Pierre-De Saurel doit préparer les études d’impact à présenter au ministère de l’Environnement en vue de soumettre son projet au Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE).

Des documents doivent aussi être présentés à la Commission de protection du Territoire agricole du Québec (CPTAQ) étant donné que les éoliennes seraient situées dans des champs.