Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

« Le ministère joue à l’autruche »

durée 00h00
25 avril 2013
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Sébastien Lacroix

L’Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre (APLSP) estime que la perchaude est en quantité suffisante pour permettre la relance des activités de la pêche blanche, sur le lac Saint-Pierre, et que le moratoire de cinq ans n’est pas une solution.

Cette conclusion fait partie du rapport de l’étude comparative qui a été dévoilé par l’association, lors de son assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 24 avril dernier, à Baie-du-Febvre.

Du 26 décembre au 24 février dernier, grâce à la collaboration à huit pourvoiries et de quelques pêcheurs indépendants, un registre a été compilé par un peu plus de 400 pêcheurs sportifs. Celui-ci a permis de constater que pas moins de 2 270 perchaudes ont été remises à l’eau, ce qui est de loin l’espèce la plus pêchée devant le doré (823), le brochet (282) et la lotte (135).

Ce total laisse croire à l’Association que la population de perchaudes est très loin de s’effondrer, d’autant plus qu’elles ont été prélevées dans des endroits propices à la pêche aux dorés. C’est-à-dire à une plus grande profondeur d’eau, soit des sites qui sont habituellement peu favorables pour la pêche à la perchaude.

Les conclusions de l’étude laisseraient même envisager une levée du moratoire, selon l’APLSP, puisque la population de perchaudes de taille adulte, qui représente le stock reproducteur, est « suffisamment importante » pour permettre une pêche sportive hivernale et estivale avec un quota de 10 par permis.

De nouvelles études

L’Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre croit que le comité aviseur du gouvernement fait fausse route en imposant un moratoire sur la pêche à la perchaude. « Le ministère du Développement durable, de l’Environnement de la Faune et des Parcs joue à l’autruche en imposant un moratoire qui n’offre aucune garantie de régler un problème, et ce, sans tenir compte des conséquences économiques pour toute une région », déplore l’association dans son rapport.

Les pêcheurs auraient préféré que le gouvernement s’y prenne autrement pour s’attaquer au problème. « Le véritable courage politique aurait été de lever le moratoire pour s’assurer la coopération de tous les intervenants et, en concertation, de poser les actions qui permettraient de renverser une situation alarmante. »

L’APLSP estime que de nouvelles études permettraient de trouver une meilleure façon de caractériser les cohortes de perchaudes afin de poser, à court terme, les actions qui seront bénéfiques à la survie de l’espèce.

Pression sur le doré

Par ailleurs, l’Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre estime que le moratoire sur la perchaude entraîne une pression supplémentaire sur la biomasse du doré jaune, étant donné que les pêcheurs sportifs se sont tournés vers ce poisson durant l’hiver.

Les mesures de protection déjà en place pour le doré jaune, soit une limite qui se situe entre 37 cm et 53 cm, devrait tout de même minimiser l’impact. D’ailleurs, des 823 dorés capturés cet hiver par les pêcheurs qui ont pris part à l’étude, 282 ont été remis à l’eau, ce qui représente 34% de toutes les prises.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 12h00

Des chercheurs québécois identifient des biomarqueurs liés aux douleurs chroniques

Deux biomarqueurs identifiés par une équipe de recherche de l’Université Laval pourraient mener à une gestion améliorée des douleurs musculosquelettiques chroniques (DMC). L'équipe du professeur Clermont Dionne a ainsi constaté que la présence d’acrylamide et de cadmium dans l'organisme augmentait, respectivement, de 24 % et de 56 % le risque de ...

Publié hier à 9h00

Le milieu communautaire alerte le gouvernement face à une pénurie d'autotests du VIH

Un programme ponctuel d'Ottawa — lancé en marge de la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal à l'été 2022 — a permis l'achat et la distribution de trousses d'autotests du VIH, jusqu'en mars 2024. Depuis, et bien que le dépistage soit de compétence provinciale, Québec n'a pas repris le flambeau et le milieu communautaire tire désormais ...

Publié le 7 juillet 2025

Une hausse salariale de 17,4 % «accessible» aux paramédics, dit Québec

Québec indique qu'une hausse salariale de 17,4 % est «accessible en échange de contreparties» pour les ambulanciers paramédicaux sans convention collective depuis deux ans. La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a réagi au lendemain du déclenchement de la grève entreprise par quelque 3300 ambulanciers paramédicaux membres de syndicats ...