Un pas de plus vers la restauration du stock de perchaudes

Par Sébastien Lacroix
L’aménagement du marais St-Louis, à l’intérieur de la Baie Lavallière, est l’une des premières actions concrètes vers le rétablissement de la population de perchaudes dans le lac Saint-Pierre.
L’aire de reproduction d’une superficie de 117 hectares, qui est située à Saint-Anne-de-Sorel, tout près de la rivière Yamaska et du fleuve Saint-Laurent, serait la première d’une série d’actions pour favoriser les habitats de reproductions.
Le président de l’Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre, Jean Lévesque, qui était sur place lors de l’annonce, estime qu’il s’agit « d’un pas dans la bonne direction ». « Nous sommes en pourparlers avec Canards Illimités pour qu’il y ait d’autres projets d’aménagement. Il y a déjà des sites qui ont été identifiés dans le coin de Baie-du-Febvre, dans la baie de Yamachiche et dans Maskinongé », indique-t-il.
L’étude dévoilée par l’association, à la fin avril, tendait à démontrer que la perchaude est en nombre suffisant pour permettre une levée du moratoire. « Il y a toutefois des actions à poser pour la qualité de l’eau et les aires de reproduction et d’alevinage, précise Jean Lévesque. C’est un geste concret pour une restauration des habitats. »
Vers une levée du moratoire?
Interrogé pour savoir si un tel projet pouvait permettre la levée partielle que réclame l’Aire faunique communautaire du lac Saint-Pierre, le ministre des Ressources naturelles, Yves-François Blanchet, s’est montré prudent.
Il a réitéré son intention d’aller le plus rapidement possible, mais il veut avoir le plus d’informations possible quant à l’état de la situation. « Je ne peux pas poser de diagnostic avant de connaître l’état du patient, a-t-il illustré. Nous voulons marier le ''gros bon sens'' des pêcheurs avec la ''rhétorique'' des biologistes. »
Le ministre Blanchet s'est tout de même démontré ouvert à une éventuelle levée du moratoire sur la pêche à la perchaude sur le lac Saint-Pierre et en aval du pont Laviolette. D’autant plus que l’interdiction de pêcher cette espèce a eu des conséquences désastreuses chez les pourvoyeurs de la région, cet hiver.
Impossible toutefois de savoir s’il y aura ou non une levée pour l’hiver prochain. « Nous voulons que le moratoire soit levé le plus vite possible, mais nous ne pouvons pas mettre de date, a commenté Yves-François Blanchet. La levée du moratoire sera une étape dans le processus. Ce que nous voulons, c’est qu’il y ait plus de perchaudes et que la population aille mieux. »
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