Cri du coeur contre les coupes à la commission scolaire
Une quinzaine de personnes ont pris d’assaut le conseil des commissaires, le 21 mai dernier, afin de prendre part à une protestation pacifique contre les coupes à la Commission scolaire de Sorel-Tracy.
Il s’agissait de la deuxième fois en moins d’un mois que le conseil des commissaires faisait face à des opposants concernant sa décision d’abolir un certain nombre de postes tel qu’un psychologue, un orthopédagogue, une psychoéducatrice, un conseiller en orientation ou des animateurs à la vie spirituelle et communautaire.
Izzy Pelletier, qui a organisé la protestation, déplore l’entêtement des commissaires, mais elle a tout de même apprécié l’écoute dont ils ont fait preuve. « La dernière fois, il y avait une des commissaires qui jugeait plus important de jouer à un jeu sur son iPad que d’écouter les élèves et les éducateurs venus exprimer leur mécontentement, dénonce-t-elle. Au moins, ils ont laissé aux jeunes du temps pour parler et ils les ont écoutés. »
Elle a d’ailleurs tenu à féliciter Kim Normandin et Étienne Plante pour leur discours. « Ils sont venus leur dire que sans les services qu’ils ont reçus des éducateurs spécialisés, ils auraient probablement décroché et ils ne seraient pas là où ils sont aujourd’hui », résume l’organisatrice de la protestation.
Elle-même grand-mère d’un petit garçon autiste de six ans, Izzy Pelletier considère qu’il est important de mettre un frein dès maintenant aux réductions qui affectent directement les services aux élèves en difficulté. « S’ils sont capables de couper des postes d’éducateurs spécialisés au secondaire, ils peuvent le faire au primaire, soulève-t-elle. Ils nous disent qu’il n’y aura pas d’autres coupures de postes, mais on ne sait jamais. »
L’organisatrice de la protestation n’est pas non plus en accord avec l’idée de remplacer les éducateurs spécialisés par les nouvelles technologies. « Ce que les commissaires veulent, c’est de les ''brancher'' sur des iPad… C’est bien beau, mais ça prend aussi des humains pour les aider. Ils nous disent que c’est de même que ça marche. Ils sont bornés et ça m’inquiète beaucoup. »
Une pétition à l’Assemblée nationale?
La prochaine étape pour les opposants est le dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale pour s’opposer aux compressions budgétaires annoncées par le gouvernement de Pauline Marois, en avril dernier.
Pour ce faire, ils devront passer par la députée de Richelieu, Élaine Zakaïb. « C’est plus difficile quand c’est un membre du gouvernement, et dans ce cas-ci une ministre, mais Mme Zakaïb a démontré une ouverture », assure Izzy Pelletier.
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