Pour mieux contrer la violence envers les femmes

Par Marie-Ève Bouffard
Les femmes victimes de violence conjugale ou d'agression sexuelle seront désormais mieux encadrées, grâce à un suivi dans les 24 heures après le signalement des gestes.
Alors que la campagne de sensibilisation 12 jours d'action pour l'élimination de la violence envers les femmes se déroule présentement, les partenaires du réseau de services intégrés en santé mentale en ont profité pour présenter deux nouveaux protocoles. Ceux-ci ont pour but d'assurer une meilleure accessibilité et une meilleure qualité des services aux femmes victimes de violence conjugale ou d'agression sexuelle.
« Lorsqu'une femme victime de violence signe le formulaire, il sera envoyé à un organisme et un suivi sera assuré dans les 24 heures suivantes », a précisé le coordonnateur et responsable des relations avec la communauté de la Sûreté du Québec de la MRC de Pierre-De Saurel, Jonathan Dupré.
Deux protocoles différents
Le protocole en matière de violence conjugale existait déjà, mais il a été mis à jour et est maintenant plus facile à comprendre. De son côté, le protocole en matière d'agression sexuelle est nouveau et, « au sein de la SQ, la MRC de Pierre-De Saurel est la première à mettre en place un tel protocole », a indiqué M. Dupré.
Ces protocoles sont le fruit d'une entente entre les différents partenaires signataires, soit la SQ, la MRC de Pierre-De Saurel, la Maison La Source de Sorel-Tracy, le CSSS Pierre-De Saurel et le Centre d'aide aux victimes d'agression sexuelle (CAVAS). D'ailleurs, le CAVAS, qui offre des services à une clientèle mixte ayant subi une agression sexuelle par le passé ou récemment, reçoit chaque année de 10 à 15 demandes d'aide provenant de victimes de la MRC de Pierre-De Saurel.
Entre 2008 et 2012, au Québec, il y a eu une augmentation de 10 % des femmes victimes de violence conjugale qui ont porté plainte. En ce qui concerne les agressions sexuelles, l'augmentation est de 6 %.
« On peut penser que s'il y a aujourd'hui plus de dénonciations, c'est grâce aux campagnes de sensibilisation et aux personnalités connues qui dénoncent leur agresseur », mentionne la directrice générale du CAVAS, Johanne Gourde.
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