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Sorel-Tracy parmi les moins « vertes »

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21 avril 2014
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Par Marie-Ève Bouffard

Avec un nombre considérable d'usines et de nombreux cargos qui s'arrêtent au port, Sorel-Tracy est sans contredit une ville industrielle. Elle se retrouve d'ailleurs parmi les pires municipalités dans le classement réalisé par TC Media, comme quoi industrie et « ville verte » ne vont pas de pair.

Si la Ville arrive en queue de peloton dans les catégories « Déchets enfouis » et « Taux de motorisation », c'est dans la catégorie « Santé respiratoire des enfants » qu'elle est la pire.

Pour calculer la qualité de l'air, l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) s'est en effet référé aux nombres de jours durant lesquels les enfants de moins de 14 ans ont eu besoin de soins hospitaliers pour des problèmes respiratoires.

« Les villes de taille moyenne de type industriel, comme Sorel-Tracy, se trouvent en dessous de la moyenne », note le rapport de l’INRS, qui place Sorel-Tracy en 38e position sur 39.

«  C'est bien connu qu'à Sorel-Tracy, notre problème c'est le dioxyde de soufre (SO2), mentionne le maire », Serge Péloquin.

« Au centre-ville, la qualité de l'air est moins bonne deux jours sur trois, ajoute Louis Latraverse, responsable des communications pour la Ville de Sorel-Tracy. Sur trois jours, l'air est bon une journée, puis acceptable et finalement pas acceptable. »

M. Latraverse fait d'ailleurs remarquer qu'il n'y a pas nécessairement d'usines polluantes sur le territoire géographique sur lequel la Ville a juridiction, mais « qu'on est collés dessus ».

« Pour ce qui est de la qualité de l'air, un joueur avait été pointé du doigt et c'est Rio Tinto, ajoute M. Péloquin. La société avait fait des promesses pour un plan de redressement. On suit le dossier du coin de l'œil, mais ils ne nous ont pas donné d'échéancier et on n'est pas capables de savoir où ils en sont. »

Le Sorel-Tracy Express.ca a tenté de joindre plusieurs fois la société Rio Tinto, mais au moment de mettre sous presse, nous n'avions toujours pas pu obtenir de renseignements à ce sujet.

Critère discutable?

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) critique toutefois le choix de ce critère, soit la santé respiratoire des enfants, pour déterminer la qualité.

« Déterminer si une ville est verte en se basant sur ce critère est inadéquat, car les maladies pulmonaires ont bien d’autres causes que la pollution. Il y a par exemple les habitudes de vie comme le tabagisme ou même la génétique qui sont des facteurs bien plus importants », indique Audrey Smargiassi, chercheuse à l’INSPQ.

Cette dernière suggère plutôt les données d’Environnement Canada, qui ne permettent toutefois pas d’obtenir des données pour chacune des villes étudiées.

Avec la collaboration de Mathias Marchal, du journal Métro

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