Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Pour réintroduire l'hirondelle rustique

Des nichoirs à l’île du Moine pour favoriser le retour d’une espèce menacée

durée 06h00
20 décembre 2019
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

Selon l'ONG de protection de la nature Conservation de la Nature du Canada, nos étés ne seraient pas les mêmes sans l’hirondelle rustique et son chant désordonné. Mais, même si cette espèce compte parmi les plus répandues au monde, au Canada, elle est désignée menacée depuis 2011. D'où l'installation de nichoirs à Sainte-Anne-de-Sorel.

Les populations de cette espèce d'hirondelle ont commencé à chuter dans les années 1980 ; la modification des prairies, des champs et des prés, milieux qu’elle fréquente, est considérée comme l’une des causes de ce déclin. Conservation de la nature Canada (CNC) travaille actuellement à réintroduire cette espèce, notamment par l’installation de nichoirs, sur l’une de ses propriétés: l’île du Moine à Sainte-Anne-de-Sorel, en bordure du lac Saint-Pierre.

Restauration des pâturages à l’île du Moine

L’île du Moine, une terre de plus de 500 hectares, dont 160 servant au pâturage, était autrefois fréquentée par quelque 30 espèces d’oiseaux champêtres. C’est après le retrait des bovins de l’île, il y a quelques années, que ces oiseaux se sont faits beaucoup plus rares. En effet, les vaches attirent les insectes dont les oiseaux champêtres se nourrissent.

Le projet Retour au pâturage à l’île du Moine, réalisé par CNC en partenariat avec la commune de l’île du Moine, vise à y favoriser le retour de ces oiseaux, et plus particulièrement de l’hirondelle rustique. Dans cette perspective, CNC et ses partenaires ont donc restauré les pâturages historiques de l’île, où ils ont par la suite réintroduit des vaches.

Des espaces propices pour le nid

Si l’hirondelle rustique a de nouveau accès à une source de nourriture importante, là ne s’arrête pas le travail! Pour assurer un retour durable de cette espèce, il faut également veiller à ce qu’elle ait accès à des espaces propices à la construction de son nid. C’est pourquoi en novembre dernier, quelques membres de la Commune de l’île du Moine, une employée de CNC et trois bénévoles pour la conservation se sont réunis pour installer une structure de nidification sur le côté ouest de l’île.

Les membres de la Commune, composée d’agriculteurs locaux et de citoyens de Sainte-Anne-de-Sorel, avaient déjà conçu les différentes parties de la structure de nidification, que l’équipe s’est chargée d’assembler. L’hirondelle rustique, qui élit souvent domicile dans des structures érigées aux abords des milieux agricoles (granges, ponts et remises) pourra y nicher.

CNC et ses partenaires veilleront à ce qu’elle réintègre ses quartiers de prédilection; des suivis seront effectués pour vérifier le taux d’occupation de la structure. Outre les oiseaux champêtres, plusieurs espèces bénéficieront de cette structure; ses huit nichoirs sont surmontés d’une ouverture, propice aux chauves-souris!

 

L’activité n’aurait pu avoir lieu sans l’aide financière de la Fondation de la faune du Québec dans le cadre du programme Mise en valeur de la biodiversité en milieu agricole, du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, conjointement avec Environnement et Changement climatique Canada, par l’entremise du programme Interactions communautaires dans le cadre du Plan d’action Saint-Laurent.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 9 septembre 2025

Ottawa veut suivre le recours à l'intelligence artificielle dans la fonction publique

Alors que de plus en plus de ministères fédéraux ont recours à des outils d'intelligence artificielle (IA), Ottawa souhaite adopter une approche plus systématique en matière d'utilisation de l'IA dans le cadre d'une stratégie lancée plus tôt cette année. Cette approche comprend la création d'un registre public des projets d'IA au sein du ...

Publié le 1 août 2025

Étude: peu de différence entre 7000 et 10 000 pas par jour

L'objectif bien connu de dix mille pas par jour n'offre que peu d'avantages pour la santé si on le compare à une cible de sept mille pas par jour, conclut une nouvelle revue systémique publiée par des chercheurs australiens. Oui, disent les auteurs, marcher dix mille pas par jour plutôt que sept mille réduit le risque de décès toutes causes ...

Publié le 31 juillet 2025

Hausse des décès du cancer du col de l'utérus chez les 35-44 ans au Canada

On observe une montée des décès du cancer du col de l'utérus chez certains groupes de femmes au Canada, en particulier les 35-44 ans. Le Dr Marc Steben, président du Congrès mondial sur les ITS et le VIH, qui se tenait à Montréal cette semaine, déplore que le Canada ne mette pas en place une stratégie nationale pour dépister le VPH, la principale ...