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Selon un sondage de KPMG Canada

Les Québécois, à 60% prêts sacrifier leur intimité pour freiner la COVID-19

durée 10h00
16 mai 2020
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Par Salle des nouvelles

Alors que presque tous les Québécois (89 pour cent) estiment que les applications de traçage des contacts doivent présenter un certain équilibre entre confidentialité et sécurité publique, la majorité (60 pour cent) serait prête à sacrifier leur intimité pour freiner la COVID-19, révèle une nouvelle étude commandée par KPMG Canada.

« Les résultats de notre sondage indiquent que bien que la confidentialité et les libertés civiles soient chères aux Québécois, la santé et la sécurité publique leur importent davantage en situation d'urgence nationale », affirme Benoit Lacoste Bienvenue, associé directeur, province de Québec, pour KPMG.

« Idéalement, le traçage des contacts devrait permettre à la fois la confidentialité grâce à sa conception et la santé et la sécurité publique. »

Le sondage de KPMG révèle que les Québécois sont divisés quant à l'imposition par le gouvernement de l'utilisation d'une application de traçage des contacts.

Moins de la moitié (45 pour cent) des répondants affirment que le gouvernement devrait imposer aux Canadiens l'utilisation de leurs téléphones intelligents pour partager leur statut COVID-19 sous le couvert de l'anonymat dans le cadre du traçage des contacts. Les Québécois (51 pour cent) étaient plus enclins à soutenir une utilisation obligatoire.

Base volontaire

Ailleurs au pays, les Canadiens (55 pour cent) sont plutôt d'avis que le traçage numérique des contacts devrait se faire sur une base volontaire, évoquant des préoccupations quant à la confidentialité et aux abus possibles en matière de libertés civiles.

Les deux tiers de ces répondants indiquent par ailleurs qu'ils ne téléchargeraient pas une telle application, la jugeant encore « trop intrusive ».

Bien que plus de la moitié des répondants sont d'avis que l'application devrait être utilisée sur une base volontaire, près de trois Canadiens sur cinq (57 pour cent) ne croient pas que le traçage sera efficace s'il n'est pas obligatoire.

« Il ne fait aucun doute que tous les Canadiens comprennent que les applications de traçage des contacts sont efficaces si le taux d'adhésion est élevé, mais la conception de telles applications doit limiter les menaces à la confidentialité étant donné que la majorité des répondants ne sont pas enclins à donner carte blanche au gouvernement pour le traçage de leur téléphone », précise M. Bienvenue.

« Pour que cela fonctionne, les gouvernements devront faire preuve de transparence sur la façon dont les données seront recueillies, stockées, effacées et gérées; c'est une question de confiance. »

« Des précisions devraient être données quant aux circonstances dans lesquelles les données seront diffusées aujourd'hui comme à l'avenir. À cette fin, des politiques devraient être mises en œuvre et appliquées pour prévenir un mauvais usage ou un usage abusif des données pour donner l'assurance au public que les principes de responsabilité et de minimisation des données sont respectés. »

Géolocalisation

Globalement, 62 pour cent des Canadiens sont enclins à laisser le gouvernement utiliser la géolocalisation pour envoyer des alertes téléphoniques aux personnes entrées en contact avec une personne infectée par la COVID-19, et qui plus est, 82 pour cent seraient en faveur d'une application gérée par le système de santé qui montrerait les « points chauds » de la COVID-19 au sein de la communauté pour leur permettre de prendre leurs propres décisions sur leur santé.

« Les applications de traçage des contacts ont été conçues de manière à venir en aide aux agences de santé publique pour le traçage d'une personne infectée post-exposition, explique M. Bienvenue. Les investissements dans des applications pouvant également aider à prévenir l'exposition des populations vulnérables sont possiblement plus efficaces pour freiner la propagation de la COVID-19. Selon les profils de risque communautaires et individuels, les Canadiens peuvent faire des choix éclairés sur leurs déplacements dans la société pour éviter la propagation. »

KPMG a utilisé Methodify, une plateforme d'automatisation de recherche, pour sonder 2000 Canadiens entre le 7 et le 12 mai.

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1

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  • MYT
    Martin Ydj Tatoueur
    temps Il y a 3 ans
    Tant qu'à concevoir une application, ils devraient songer à en créer une permettant de procéder à un référendum sécuritaire sur la question. Le peuple doit se prononcer sur ce sujet extrêmement sensible. On touche directement à la constitution avec ce genre de mesure et une fois en place, on connaît tous la poutine; ça va rester et il va inévitablement y avoir des errements.

    Je ne suis pas trop sûr quant aux données de ce sondage. Je n'ai pas été approché et je ne connais aucune personne de mon entourage qui serait enclin à renoncer à ses liberté et qui aimerait être suivit à la trace par le gouvernement.

    Déjà, les différents paliers de gouvernement ont fait preuve d'abus de confiance. On n'a qu'à songer aux différents scandales, aux enveloppes brune, aux tactiques employées pour contourner les règles, l'usage au bâillon et j'en passe. Les instances en place, bien que de bonne foi, bafouent déjà nos droits constitutionnels. Et là je ne suis pas dans le spectre des théories du complot. Ce sont des faits avérés et acceptés de tous.

    Voulez-vous un bel exemple de mesure temporaire éternel ? La taxe spéciale pour la construction du stade olympique. Ça fait un petit bout que c'est payé cette patente là. Tellement que cette taxe a servi aux différentes réfection, le toit et j'en passe.
    L'expo c'était en 67.

    Faut pas se voiler la face. Si cette mesure est mise en place, elle restera et il y aura des dérives.

    Je doute fortement que le citoyen commun ait une envie folle de vivre dans un monde à la 1984.

    Pour vrai, il ne faut pas ouvrir cette porte là.

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