Une condition essentielle selon la structure
Relance économique: selon le CRE Montérégie, le projet de loi 61 doit prioriser la protection de l’environnement
Par Salle des nouvelles
Le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CRE Montérégie) juge indispensable que la protection de l’environnement soit l’un des piliers majeurs de la relance socio-économique du Québec.
Le CRE Montérégie le certifie par voie de communiqué: il sera un partenaire actif du gouvernement si ce dernier oriente ses actions dans ce sens.
En tant qu’organisme de concertation, le CRE Montérégie pourrait ainsi accompagner les acteurs du territoire afin de s’assurer que les enjeux environnementaux sont pris en compte de manière adéquate dans les projets de relance socio-économique. Toutefois, le projet de loi n⁰61 (PL-61) suscite beaucoup de questionnement et d’inquiétude.
Inscrire la protection de l’environnement au cœur de la relance
Le CRE Montérégie souhaite rappeler que le développement durable et la protection de l’environnement ne sont pas des freins au développement économique, mais des opportunités à saisir pour assurer un développement soutenable et solide des communautés.
Le CRE Montérégie demande ainsi au gouvernement du Québec de faire preuve de vision à long terme en mettant la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques au coeur de la relance socio-économique. Les Québésois.es ont manifesté leur soutien à l’engagement climatique et en ont fait une priorité avant la crise sanitaire.
Le CRE appuie: « Profitons de cette relance pour répondre à cet enjeu et bâtir les fondements d’une économie soutenable pour le Québec ».
Une accélération qui ne doit « pas encourager les assouplissements »
Le CRE Montérégie est favorable à une accélération des procédures d’autorisations environnementales qui peuvent parfois être exigeantes et complexes, voire peu efficaces.
Le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) pourrait assurer un meilleur accompagnement des porteurs de projets en révisant ses procédures pour en améliorer l’efficacité et en augmentant le nombre d’analystes au sein du Ministère. Toutefois, cette accélération ne doit pas être synonyme de diminution des exigences réglementaires.
Une attention particulière sur les grands projets d'infrastructure
Sur les 202 projets d’infrastructures mentionnés dans le PL-61, 33 sont en Montérégie (écoles, transport en commun, établissements de santé, infrastructures de transport, maisons des aînés, etc.).
Ces projets devront s’intégrer avec cohérence aux outils d’aménagement de nos territoires qui ont fait l’objet de réflexions concertées.
Ces projets répondront à des besoins sociaux, mais ne devront pas pour autant avoir un impact environnemental négatif, particulièrement dans une région comme la nôtre où seulement 4,13% du territoire est constitué d’aires protégées, soit très loin derrière les objectifs d’Aichi de 17% à atteindre d’ici la fin de l’année.
Or, selon le CRE Montérégie, avec l’adoption de cette loi, certains de ces territoires protégés, des espèces en situation précaire et des habitats fauniques et floristiques qui s’y rattachent, pourraient être perdus à jamais. Il sera impossible d’évaluer l’ampleur de ces pertes et de les compenser à leurs justes valeurs écologiques.
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