Par Benjamin Richer
Nouvelle souche de COVID-19 : doit-on s’inquiéter ?
De nouvelles variantes du coronavirus ont récemment été détectées au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Ces nouvelles souches, plus transmissibles, mettent sur le pied d’alerte la communauté internationale, dont le Canada.
Alors que le nombre de cas de coronavirus demeure dangereusement élevé au Québec, cette nouvelle variante du virus, apparue à la mi-septembre, replonge depuis quelques jours le sud du Royaume-Uni en confinement strict.
Malgré le peu de données encore présentes, le gouvernement canadien surveille de près cette dernière et interdit donc tous déplacements entre les deux pays. « Nous avons pris la décision de suspendre l’entrée au Canada de tous les vols de passagers commerciaux et privés en provenance du Royaume-Uni, et ce, pendant 72 heures à compter de minuit », a signalé l’Agence de la santé publique du Canada dans un communiqué ce dimanche.
Des cas liés à ce nouveau variant ont déjà été détectés aux Pays-Bas, au Danemark et en Australie. Une autre variation inquiète les autorités sud-africaines. Le président Cyril Ramaphosa a aussi annoncé des mesures plus restrictives pour la population la semaine dernière.
Effets des mutations sur la vaccination
L’ADN des virus mute continuellement, tout comme le nôtre. Toutefois, cette nouvelle souche serait jusqu’à 70 % plus contagieuse selon le premier ministre britannique Boris Johnson. Même si cette récente variation du virus est devenue la souche dominante dans la région de Londres, le taux de mortalité ne semble pas affecté pour l’instant.
Le vaccin resterait aussi efficace. Ces nouvelles mutations dans la protéine Spike, qui est responsable de l’entrée du virus dans nos cellules, n’induisent pas de changement détectable dans l’immunité relative au vaccin selon les plus récentes données. En revanche, la situation devra être suivie de près dans les prochains mois.
Source d’espoir, les vaccins développés à partir de la technologie ARN seraient mieux adaptés. L’ARN contient le code génétique de la protéine Spike.
Une fois dans nos cellules, celui-ci stimule la production de celle-ci pour bâtir une réponse immunitaire lors d’une véritable infection. Or, facile d’utilisation, le vaccin ARN pourrait être changé en fonction des nouvelles mutations.
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