Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques

Une réforme à coût nul de l'assurance-emploi est possible selon l'IRIS

durée 07h00
23 octobre 2021
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) propose une réforme à coût nul de l’assurance−emploi au Canada, quelques heures après que le gouvernement du Canada eut annoncé la fin des versements de la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) au−delà du 23 octobre. 

Dans une note socioéconomique transmise vendredi, l’IRIS dit avoir calculé le coût d’une réforme qui permettrait d’accroître l’accès aux prestations pour les travailleurs les plus précaires, de limiter les exclusions et d’améliorer le maintien du revenu.   

L’IRIS signale que la réforme ajouterait environ 4 milliards $ aux dépenses fédérales par la restauration de la contribution de l’État au régime et grâce aux retombées fiscales, elle aurait un impact positif sur les finances des provinces.   

L’Institut affirme donc qu’en ajustant les paramètres du régime, la réforme se ferait à coût nul pour le programme.   

La réforme de l’IRIS propose de réduire le seuil d’accessibilité aux prestations à 350 heures, ou 13 semaines travaillées, et d’établir un plancher de 35 semaines en ce qui a trait à la durée des prestations.   

L’étude suggère aussi de relever le taux de prestation à 70 % du précédent revenu d’emploi et d’éliminer certaines exclusions. L’IRIS croit par exemple que le fait de démissionner d’un emploi devrait être un motif valable pour justifier l’accès d’un chômeur aux prestations.   

L’étude signale que la fin de la PCRE rend plus urgent un régime d’assurance−emploi plus accessible, plus généreux et plus universel. Elle reproche aux réformes mises en place depuis 30 ans d’avoir déresponsabilisé l’État face aux chômeurs, d’avoir provoqué une détérioration de l’accès aux prestations et d’avoir privilégié l’intérêt des employeurs avant celui des salariés.   

La subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) et la subvention d’urgence pour le loyer (SUCL) prendront fin ce samedi, comme prévu. Le programme d’embauche pour la relance économique du Canada (PEREC), la prestation canadienne de la relance économique pour les proches aidants et la prestation canadienne de maladie pour la relance économique, pour leur part, sont prolongés jusqu’au 7 mai prochain.   

Le ministère des Finances estime que les nouvelles mesures d’aide aux entreprises coûteront 7,4 milliards $ du 24 octobre au 7 mai, comparativement aux 289 milliards $ dépensés en soutien aux travailleurs et aux entreprises depuis le début de la pandémie de COVID−19.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 10 juillet 2025

Plainte de pratiques déloyales contre Postes Canada: le syndicat est débouté

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes vient d'être débouté par le tribunal dans sa plainte de pratiques déloyales qu'il avait déposée contre Postes Canada. Le Conseil canadien des relations industrielles a en effet rejeté la plainte que le syndicat avait déposée, le 3 juin dernier, après que Postes Canada eut rendu publiques ...

Publié le 9 juillet 2025

Des chercheurs québécois identifient des biomarqueurs liés aux douleurs chroniques

Deux biomarqueurs identifiés par une équipe de recherche de l’Université Laval pourraient mener à une gestion améliorée des douleurs musculosquelettiques chroniques (DMC). L'équipe du professeur Clermont Dionne a ainsi constaté que la présence d’acrylamide et de cadmium dans l'organisme augmentait, respectivement, de 24 % et de 56 % le risque de ...

Publié le 8 juillet 2025

Le milieu communautaire alerte le gouvernement face à une pénurie d'autotests du VIH

Un programme ponctuel d'Ottawa — lancé en marge de la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal à l'été 2022 — a permis l'achat et la distribution de trousses d'autotests du VIH, jusqu'en mars 2024. Depuis, et bien que le dépistage soit de compétence provinciale, Québec n'a pas repris le flambeau et le milieu communautaire tire désormais ...