Observatoire du carbone de l’Atlantique Nord
Des océans plus chauds absorberaient moins de carbone préviennent des scientifiques

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Par La Presse Canadienne
La directrice scientifique de l’Institut Ocean Frontier, Anya Waite, sert une sérieuse mise en garde aux autorités gouvernementales en matière de lutte aux changements climatiques.
Elle prévient que des océans qui se réchauffent pourraient capter moins de carbone que par le passé, ce qui pourrait avoir un impact majeur sur les objectifs climatiques.
Anya Waite affirme que sans une meilleure connaissance de la manière dont les changements climatiques influencent la capacité des océans à absorber le carbone, les scientifiques risquent de mal calculer les réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Lors d’un récent entretien, la scientifique a souligné que les océans absorbaient environ 40 % des émissions produites par les énergies fossiles et qu’à lui seul l’Atlantique Nord captait près du tiers de tout ce volume. L’océan Atlantique Nord serait ainsi le plus important puits de carbone de la planète.
Mais les changements climatiques entraînent le réchauffement de l’océan, ce qui perturbe ses courants marins et semble affecter sa capacité à emmagasiner le carbone.
Mme Waite insiste donc sur l’importance de lancer davantage de recherches sur cet enjeu puisque les données font cruellement défaut. Elle était d’ailleurs présente à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow afin de présenter une série d’ateliers sur cet enjeu.
Elle espère ainsi attirer l’attention des décideurs afin qu’une initiative internationale appelée l’Observatoire du carbone de l’Atlantique Nord obtienne un financement adéquat. Le projet permettrait d’unir des scientifiques de partout sur la planète afin de mieux surveiller l’évolution de la capacité d’absorption de l’océan.
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