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Étude CIRANO

Les deux tiers des Québécois préoccupés par les changements climatiques

durée 07h00
13 décembre 2021
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Par La Presse Canadienne

Si la moitié des Québécois attribuait «un risque grand ou très grand» aux changements climatiques en 2018, ils sont maintenant plus des deux tiers à être de cet avis.

Cette hausse de 17 points, soit un passage de 52 à 69 %, a été révélée dimanche dans la dernière étude sur la perception des risques du Centre universitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO). Il n’existe pas de données pour 2019 et 2020.

«On voit vraiment une prise de conscience des enjeux environnementaux qui est très importante», a remarqué la coauteure de l’étude, Ingrid Peignier, en entrevue téléphonique.

«Tout ce qui sort dans les médias a vraiment un impact direct sur les préoccupations de la population», a−t−elle précisé. La collecte de données a été réalisée en août, à un moment où on parlait beaucoup d’environnement, notamment à cause de la sortie du dernier rapport du GIEC. En conséquence, «les gens qui ont répondu au sondage après la publication du rapport du GIEC, qui montrait que le réchauffement climatique était potentiellement pire que ce qui était attendu, étaient beaucoup plus préoccupés» que ceux qui y avaient répondu avant.

Si l’intérêt a grimpé, la confiance que les citoyens accordent aux divers gouvernements pour gérer cet enjeu, elle, n’a pas énormément bougé depuis 2016. Ce sont aujourd’hui seulement 13 % des Québécois qui disent faire «tout à fait» ou «plutôt» confiance aux actions des autorités publiques, contre 47 % qui ont répondu «pas du tout» ou «plutôt pas».

Il faut toutefois noter que le sondage s’est déroulé avant la décision du premier ministre François Legault de sortir pour de bon de l’exploitation des hydrocarbures. Cette industrie était très impopulaire chez les répondants, qu’il soit question de pétrole comme de gaz de schiste.

Des projets comme la production individuelle d’électricité et les parcs éoliens ont beaucoup plus la cote, avec plus des trois quarts en faveur.

La santé toujours prioritaire
Cela fait maintenant cinq ans que les «risques environnementaux et liés aux ressources énergétiques» se retrouvent en seconde place des préoccupations collectives de la population, derrière l’engorgement des urgences dans les hôpitaux. 

Avec la pandémie, la santé publique a bondi au troisième rang dans le classement. Les préoccupations liées aux épidémies, elles, ont presque doublé depuis 2018.

Si la conscience des risques sanitaires a augmenté, les Québécois ont quand même «une grande confiance dans les gouvernements pour gérer ces enjeux−là et ils voient beaucoup de bénéfices collectifs à la vaccination», a affirmé Mme Peignier. En effet, ils ne sont pas moins de 87 % à y être favorables.

L’état des urgences, lui, reste le plus grand cheval de bataille, avec ou sans COVID−19. Il inquiète «tout à fait» ou «plutôt» trois personnes sur quatre (77 %), alors que la majorité des Québécois (58 %) ne fait peu ou pas confiance aux autorités publiques pour régler le problème.

Malgré des niveaux de confiance négatifs, comme c’est le cas pour les urgences, «le niveau de confiance dans les gouvernements est en hausse dans tous les enjeux» étudiés en comparaison avec 2018, s’est étonnée Mme Peignier.

Un engouement pour l’immigration
Un autre enjeu qui est de plus en plus bien vu est l’immigration. Un total de 75 % des Québécois y sont favorables, contre 59 % en 2018. Ils la voient aussi beaucoup moins comme un grand ou très grand risque qu’avant (31 % contre 48 % en 2018).

Mme Peignier voit là «un lien direct avec la pénurie de main−d’œuvre qu’on est en train de vivre» et avec «le taux de natalité qui ne suffit pas au renouvellement de la population». «Les Québécois sentent réellement le besoin qu’on a de grossir notre population pour développer notre économie et aller de l’avant.»

Le CIRANO a sondé un millier de Québécois, selon un échantillonnage représentatif de la population. Les résultats d’analyse sont significatifs au seuil de 90 % ou plus. La collecte des données a duré du 5 au 15 août 2021. Un total de 54 enjeux ont été étudiés.

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Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.

Clara Descurninges, La Presse Canadienne

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