Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Course à la chefferie

Des conservateurs répondent à Mulroney qui ne se reconnaît plus dans le parti

durée 11h59
16 juin 2022
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Des députés du Parti conservateur associés aux camps de Pierre Poilievre et de Jean Charest ont répondu mercredi à l’ancien chef progressiste−conservateur Brian Mulroney qui a déclaré la veille ne plus se reconnaître dans l’actuelle formation politique.

En marge d’une allocution à l’Université Laval, à Québec, M. Mulroney, qui a dirigé le pays de 1984 à 1993, a dit ne «pas tellement» se reconnaître dans le parti, selon des propos rapportés par le Journal de Québec. L’ancien premier ministre aurait également déclaré que son «ami» Jean Charest a «de très bons candidats».

Le député Pierre Paul−Hus a déclaré à son entrée au caucus que M. Mulroney a dirigé le Parti progressiste−conservateur. «C’était un autre parti, peut−être une autre philosophie», a−t−il offert.

M. Paul−Hus, le seul député québécois à appuyer Pierre Poilievre qui est souvent décrit comme le meneur dans la course à la direction du parti, a soutenu que «beaucoup de jeunes (...) adorent» son candidat. Pour preuve, il cite les «records de ventes» de cartes de membre au pays, y compris au Québec.

Dans le camp Charest, le député Gérard Deltell a estimé que si son candidat l’emporte, M. Mulroney «sera très à l’aise».

À ce sujet, M. Deltell a soutenu que «le chemin de la victoire existe encore et toujours» puisque malgré les ventes spectaculaires de cartes que revendique son principal adversaire, le système de points nécessite d’avoir des appuis dans toutes les circonscriptions du pays.

Jean Charest a été ministre dans le gouvernement de Brian Mulroney et est plus tard devenu chef de la formation politique.

M. Deltell a cependant nié souhaiter un retour à l’ère Mulroney. «Chaque chef imprime son approche, comme M. Mulroney l’a fait (...), comme M. Harper l’a fait alors avec des styles complètement différents, a−t−il dit. Et ça, c’est normal, c’est l’évolution d’un parti politique.»

Les commentaires de l’ancien premier ministre rendent toutefois «un peu triste» le député de Nouveau−Brunswick−Sud−Ouest et militant de longue date, John Williamson, qui appuie Pierre Polievre dans la course.

«J’espère que M. Mulroney (...) va reconsidérer [sa position] parce que pour battre les libéraux on a besoin que tous les membres soient avec nous», a−t−il indiqué.

La course à la direction du Parti conservateur bat son plein. Selon les instances du parti, plus de 600 000 électeurs pourraient être admissibles à choisir le prochain chef, soit plus du double du nombre de membres qui étaient habilités à voter lors de la précédente course. L’élection à la chefferie est prévue le 10 septembre.

Au cours des dernières semaines, la virulence des débats a renforcé la crainte de fractures au sein de la droite canadienne par bon nombre de militants. Chaque candidat a affirmé être celui qui peut unifier le parti.

Michel Saba, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 18h00

Les transfuges politiques sont un phénomène vieux comme le Parlement

Michael Ma est devenu jeudi le deuxième député conservateur à passer dans le camp libéral en l'espace de deux mois. La décision de M. Ma de rejoindre le gouvernement, après le revirement surprise du député néo-écossais, Chris d'Entremont, au début de novembre, a permis au gouvernement minoritaire du premier ministre Mark Carney de n'être qu'à un ...

Publié à 12h00

Loi 2: finies les pastilles de couleur et les pénalités basées sur le volume

Retrait des pastilles de couleur, des indicateurs de performance basés sur le volume, et nouvelle cible de prise en charge de 500 000 nouveaux patients. Voilà quelques-uns des principaux aspects qui seront changés dans la nouvelle mouture de la loi 2, qui doit entrer en vigueur le 28 février prochain. La cible des 500 000 patients est un pas en ...

Publié hier à 18h00

Crise au PLQ: le chef libéral Pablo Rodriguez assure qu'il est là pour rester

Bien que l'étau se resserre autour de lui, le chef libéral Pablo Rodriguez assure qu’il reste en poste et qu’il peut encore gagner les prochaines élections. «J'ai été élu par les militants parce qu'ils savent que j'ai l'expérience pour battre la CAQ et battre le Parti québécois (...) Je ne vais nulle part», a-t-il affirmé en mêlée de presse, ...