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Auteur d’un livre sur l’histoire de Sorel-Tracy, l’historien sorelois Mathieu Pontbriand se sent privilégié!

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19 septembre 2011
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Bachelier en histoire de l’Université Laval et employé à la Société historique Pierre-de-Saurel depuis bientôt cinq ans, Mathieu Pontbriand s’est vu confier le projet ambitieux de rédiger un livre qui relatera l’histoire de Sorel-Tracy de ses origines à 1965.

Que représente ce projet pour vous?

Je me sens privilégié puisqu’il s’agit d’un beau projet et ça me permet en plus de travailler dans la région. C’est assez merveilleux! Ce n’est pas tous les historiens qui ont cette chance… Le but du projet, c’est de faire en sorte que les gens s’intéressent davantage à leur histoire et pour ce faire, il faut leur donner des outils valables. On veut créer un outil qui recense toute l’information possible dans une synthèse. Les gens vont peut-être s’intéresser davantage à l’histoire, d’une manière plus diversifiée et dynamique.

Quel sera le plus grand défi?

Ce sera celui d’arriver dans les temps. Le projet est d’une durée de trois ans, mais il y a des dates de tombées pour chacune des périodes, qui sont au nombre de cinq. On a déjà commencé la rédaction en janvier dernier de la première période et depuis, ça va vite.

Allez-vous faire cavalier seul?

Je suis l’auteur du livre. Yvan Lamonde [historien réputé et Sorelois de naissance], qui agit comme conseiller scientifique, va écrire une sous-partie du livre. Il a choisi l’histoire des patriotes, le point politique du chapitre qui va de 1760 à 1848, une période qui l’intéressait. Il a un intérêt pour la région et on s’est rejoint sur ce point.

Pourquoi arrêter la rédaction à 1965 ?

Quand on va dans une période qui est trop près de l’actualité, des fois ça peut causer des complications. Prenons l’exemple des téléséries comme celle sur René Levesque. Plusieurs ont souligné le fait que ce n’était pas réaliste. Il y a donc un peu de ça. C’est aussi une période où les archives commencent à exploser; on a plus d’informations à compiler. C’est peut-être juste la prochaine étape. On pourrait voir ça comme un deuxième tome, mais on verra ça en temps et lieu.

De quelle manière comptez-vous travailler ?

Je ne partirai pas d’un fonds d’archives pour le dépouiller de fond en comble. Mon mandat premier est de partir des études qui ont déjà été faites. Il y en déjà beaucoup, dont certaines sont très précises. À partir de celles-ci, on va retourner à la source pour valider des choses de manière plus ciblée. Par exemple, si on s’intéresse à un sujet du livre de Couillard-Desprès, on ne prendra pas le passage intégralement; on va le comparer avec d’autres auteurs pour arriver avec quelque chose de plus actualisé. Notre but est d’essayer de les intégrer et d’en faire un tout pour intéresser à la fois le chercheur et le lecteur.

Où allez-vous faire vos recherches?

Principalement à la Société historique Pierre-De Saurel. Il faut dire qu’Internet aide beaucoup et il y a de nombreux documents qui sont numérisés. J’irai à Québec et Montréal, les deux principaux centres d’archives, au besoin.

Que pensez-vous du livre Histoire de Sorel de ses origines à nos jours publié en 1926 par l’Abbé Azarie Couillard-Després?

L’abbé était un homme de son temps. ll était beaucoup plus axé sur l’histoire religieuse et celle de la paroisse. Sa plus grande lacune est de donner très peu de sources.

Comptez-vous interviewer des gens?

Pour l’instant non. Mais je suis ouvert, si les gens ont des choses à dire. Le lancement du livre de Maurice Martel [pharmacien et ancien député de Richelieu à l’Assemblée nationale] est une bonne chose.

Quels sont enfin les moments clés qui intéresseront le plus les lecteurs?

À mon avis, la question du fort et tout ce qui touche aussi l’aspect militaire. L’arrivée des loyalistes et la période anglaise également. Les gens posent aussi beaucoup de questions sur les patriotes.

Périodisation du livre

PREMIÈRE PARTIE : Des origines à 1760

Elle traite de la période amérindienne (site Mandeville) à la Conquête. À travers celle-ci, on voit les premiers explorateurs, comme Jacques Cartier et Samuel de Champlain, visiter la région et comment les Français tentent de s’y implanter, puis y développer un établissement permanent.

DEUXIÈME PARTIE : 1760-1848

On y aborde les ruptures et continuités qui marquent la région à la suite de l’arrivée des loyalistes, ces exilés américains qui amènent avec eux de nouvelles cultures, de nouvelles religions et une nouvelle élite. C’est aussi l’époque où l’économie soreloise commence timidement à se diversifier, tout en restant enracinée dans l’agriculture, et que la région est témoin des troubles patriotes de la décennie 1830.

TROISIÈME PARTIE : 1848-1870

Elle présente le moment où la bourgeoisie locale prend le destin de la ville de Sorel entre ses mains. L’économie amorce le virage décisif de l’industrialisation, les citoyens de Sorel élisent leur premier conseil de ville en 1848 et diverses institutions commencent à s’y implanter : Sorel s’affirme de plus en plus régionalement.

QUATRIÈME PARTIE : 1870-1929

C’est la période où le gouvernement fédéral est l’employeur principal de la région et l’économie soreloise est de plus en plus axée sur l’industrie maritime. Alors que la ville s’urbanise considérablement, la paroisse Saint-Pierre commence à éclater et de nouvelles municipalités apparaissent dans la région.

CINQUIÈME PARTIE : 1929-1965

La famille Simard prend la tête, sans équivoque, de la bourgeoisie locale. Avec l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale, la région de Sorel vit son âge d’or industriel et connaît un essor démographique et urbain remarquable.

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