Récompenser plutôt que chicaner
Par Sébastien Lacroix
Plutôt que de chicaner les élèves qui font des mauvais coups, le personnel de l’école secondaire Bernard-Gariépy (ESBG) a décidé de récompenser ceux qui en font des bons.
Ce projet de soutien au comportement positif, qui a été mis en place au début de l’année scolaire, consiste à enseigner aux jeunes ce qu’ils doivent faire lorsqu’ils sont en classe, à la bibliothèque, à la cafétéria, dans l’autobus, au gymnase, dans les vestiaires, aux toilettes, etc.
Chaque élève a en sa possession une carte sur laquelle il y a cinq cases. Pour une bonne action, ils sont susceptibles de recevoir la signature d’un enseignant. Une fois que leur carte est remplie, ils ont droit à une récompense lors d’une activité spéciale qui se tient environ une fois par mois.
« Si on voit un élève ramasser quelque chose par terre et le mettre à la poubelle, on peut soit signer sa carte ou lui donner une tape dans le dos et l’encourager à continuer, explique la directrice de l’ESBG, Dominique Dussault. Ce n’est pas automatique. Sinon, ce serait trop facile ».
La première activité pour récompenser les élèves consistait en une distribution de Mr Freeze sur présentation de la carte. « Pour les prochaines fois, nous allons tâter le pouls des élèves pour savoir ce qu’ils veulent, assure la directrice. Par exemple, on peut penser qu’un film avec un maïs soufflé leur fera plaisir et complètement se tromper. Ce pourrait être une activité sportive, ou encore sortir quinze minutes plutôt à la fin d’une journée ».
Le projet a reçu une bonne réception auprès des jeunes et la direction constate déjà des améliorations. « On note une différence sur le plan de la discipline, mais on s’aperçoit aussi que l’école est beaucoup plus propre qu’auparavant. Ce n’est pas encore parfait, mais le concierge nous dit que sa tâche est beaucoup moins lourde. Ça aide la qualité de l’enseignement parce que plutôt que de faire de la discipline, les enseignants rappellent les leçons de comportement que les élèves ont appris en début d’année », ajoute la directrice.
Évidemment, comme le projet de soutien au comportement positif est en démarrage à l’ESBG, il y a encore des ajustements à apporter. « Nous nous sommes aperçus que nous n’avons pas distribué beaucoup de Mr Freeze lors de la dernière activité. Peut-être que nous n’avons pas signé assez de cartes », se demande Mme Dussault.
« Il y a aussi le fait que ceux qui sont tranquilles et qui font leurs devoirs passent souvent inaperçus. Nous allons nous munir d’un logiciel pour connaître les élèves qui ont reçu des signatures afin de nous assurer de ne pas les oublier, assure la directrice. Souvent, ceux que l’on remarque sont ceux qui ont des comportements inadéquats. Ils reçoivent parfois plus de signatures parce que nous sommes fiers d’eux lorsqu’ils font un bon coup ».
