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Travailler en soins palliatifs, une véritable vocation

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17 janvier 2012
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Le myosotis est le nom d’une fleur qu’on appelle dans sa forme courante « ne m’oubliez pas ». C’est aussi le nom que porte l’unité de soins palliatifs du Centre d'hébergement de Tracy, qui accueille depuis 1997, les personnes en phase terminale. Membre fondateur, infirmière clinicienne, infirmière-soignante et infirmière-consultante à l’Unité Myosotis, le travail de Céline Dansereau va bien au-delà des soins médicaux qu’elle peut apporter, car derrière le malade, il y avant tout un humain avec ses angoisses, ses souffrances, ses proches. Et au quotidien, il y a inévitablement… la mort.

Comment est née l’unité Myosotis?

Il y avait déjà des soins palliatifs qui existaient à l'Hôtel-Dieu, mais on voulait un endroit où, comme à la maison, les gens puissent retrouver une certaine intimité et de la paix afin de vivre ce dernier moment-là de leur vie d'une façon plus sereine. La moyenne de la durée de séjour est de 23 jours, mais certains décèdent dans les 24 heures suivant leur arrivée. Ce sont les patients qui prennent la décision de venir à l'unité; ils ne sont jamais forcés.

Quelle est la différence avec l’hôpital?

À l’Hôtel-Dieu, ils sont dans « le guérir », tandis que ceux qui sont en soins palliatifs ont passé à une autre étape de leur vie. Quand ils arrivent ici, ils sont extrêmement fatigués et ce dont ils ont besoin, c'est de la tranquillité. À l’unité, c’est ouvert 24 heures et les proches peuvent rester à coucher. Souvent, il y a des familles qui vont demeurer une semaine complète ici.

Comment se déroule l’arrivée du patient?

Les premières 24 heures ne sont pas évidentes, autant pour les patients, la famille, que les soignants, parce qu'il y a beaucoup d'anxiété et d'insécurité. Ce n'est pas évident d'accepter que ce soit la fin de la vie. Nous, ce qu'on apporte comme équipe – médecins, préposés, bénévoles, le prêtre –, c'est d'essayer de rassurer le patient et la famille. Une fois que le lien de confiance est établi, les gens retrouvent un peu plus de calme. Les gens se sentent aussi en sécurité, parce qu’ils ont toujours la même équipe autour d’eux.

Pourquoi avoir choisi d’exercer dans les soins palliatifs?

Depuis le tout début, je suis très intéressée et passionnée par les soins palliatifs. Depuis 1997, je suis constamment en formation. J’ai obtenu une formation universitaire, un certificat en soins palliatifs et présentement, je suis en formation en relation d'aide. J'ai développé toute la connaissance au niveau de la médication et d’ailleurs, je renseigne beaucoup les patients et la famille sur les effets des médicaments. Ce que j'aime le plus dans ce milieu-là, c'est d’être sur le terrain avec les patients et les familles. Être là pour les écouter, être disponible pour eux : leur parler de l'amour qu'ils ont, de l'héritage que va laisser la personne qui va partir. Il est important d’accompagner les personnes selon leurs valeurs, leurs croyances et leurs habitudes.

C'est aussi côtoyer la mort au quotidien?

Oui. À un moment donné, le malade doit lâcher prise. Les gens désirent vivre et la mort, on en a si peur, on n'en parle pas. C'est difficile aussi à accepter pour les familles, car elles veulent garder leurs proches le plus longtemps possible. Moi, je suis un peu un guide qui va les accompagner dans le processus de la mort. Quand je sors du travail, je suis satisfaite et j'aime ce que je fais. Mais tu ne peux pas être seule, c'est un travail d'équipe. Nous sommes des êtres humains, on est touchés par la peine et la souffrance. Nous travaillons dans le même sens, avec la même passion et la même mission et c'est ça qui fait la force de l'équipe des soins palliatifs dans la région.

Chaque année une célébration est organisée en hommage à ceux qui sont décédés durant l'année en soins palliatifs, à l'Église Enfant-Jésus, le premier mercredi du mois de juin.

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